On le sait tous : quand c'est vert, c'est plus cher. Les produits biologiques allègent nos bourses, en général, de 20 à 30% fois plus que les produits dit « classiques ». Enfin, c'est ce qu'on pensait, jusqu'à ce qu'une étude réalisée par le magazine Linéaires ce mois-ci creuse la différence encore plus : les produits bios coûteraient jusqu'à 72% plus chers. La question qui se pose : pourquoi cet écart important ?
C'est tout simplement le prix à payer pour la qualité !
Forcément plus chers...
En agriculture biologique, il n'y a ni pesticides, ni engrais chimiques. Des dépenses en moins? Pas vraiment, puisque le respect de la croissance «saine» des végétaux et des animaux implique que ceux-ci ne soient pas « boostés » : ils arrivent à maturité plus naturellement, donc plus lentement et, du coup, le rendement est bien inférieur.
De plus, pour ne pas en venir aux produits chimiques, il faut, d'un côté, surveiller les cultures encore plus soigneusement pour prévenir les maladies : les producteurs ont donc besoin de plus de main-d'œuvre. D'un autre côté, les coûts de transformation des produits sont forcément plus chers, puisque même les additifs chimiques sont interdits, c'est donc du bio de bout en bout.
Finalement, il faut bien le dire, c'est la loi du marché : en France, la demande est supérieure à l'offre. Seuls 2% des terres agricoles sont consacrées à l'agriculture biologique. Du coup, on importe beaucoup d'autres pays de l'Europe.
Heureusement, le Grenelle de l'environnement va peut-être changer les choses, l'un de ses objectifs étant de tripler la surface des terres pour l'agriculture biologique d'ici 2012.
Et le consommateur dans tout ça ?
Il ne faut pas se fier aux apparences ! Un produit qui coûte plus d'argent à l'achat ne revient pas forcément plus cher s'il est de bonne qualité. Entre un produit pas cher qui dure un mois, et un autre plus cher qui en dure deux, il faut choisir. Les produits bios plus efficaces pourraient être utilisés en quantité inférieure pour un résultat aussi satisfaisant. Si en plus, la Planète y trouve son compte, c'est tout bénéfice. Le tout est donc de définir ses priorités.
D'ailleurs, à y réfléchir, combien de fois achetons-nous des produits « justes parce que ce n'est pas cher », sans qu'on en ait réellement besoin ? Nous nous sommes habitués à effectuer des achats de manière compulsive et frénétique. C'est peut-être le moment de consommer mieux, consommer « réfléchi ».
A bientôt,
L’équipe Résolution Bio
www.resolution-bio.com
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